À 83 ans, Amanda Lear, en proie à des difficultés financières, vit avec ses chats dans un petit village : « Je suis toute seule »

Amanda Lear a vu sa vie basculer après l’incendie de leur maison de Provence. La muse de Salvador Dali a dû repartir à zéro seule. Malgré tout, elle n’a pas perdu sa joie de vivre. Découvrez cette partie de son histoire en lisant la suite.

Amanda Lear et Alain-Philippe Malagnac ont partagé leur vie pendant plus de 20 ans. Malheureusement, l’incendie de leur mas provençal de Saint-Etienne-du-Grès (Bouche-du-Rhône) dans la nuit du 15 au 16 décembre 2000 a mis fin à leurs années de bonheur.

Les flammes ont emporté sa maison, son grand ami, son mari mais aussi une partie de son cœur.

Anéantie par ce drame, c’est derrière son travail qu’elle s’est longtemps réfugiée pour ne pas se laisser submerger par la douleur. Et après avoir tenté de retrouver une vie normale, elle a fini par renoncer à l’amour.

Cette épreuve lui a demandé beaucoup de courage et l’a forgée. Revenons sur les détails de ce drame et comment elle en a pris le dessus.

« JE N’AI PLUS RIEN » – UN INCENDIE A EMPORTÉ LE MARI, LA MAISON ET LES SOUVENIRS D’AMANDA LEAR

“Je n’ai plus rien”, dit-elle, “aujourd’hui je n’ai plus rien. La maison est en cours de reconstruction, mais il n’y avait plus que quatre murs sans toit. J’ai perdu toutes ces lettres d’amour, toutes nos photos. Personnellement, je n’ai plus un bijou, plus un disque.”

Amanda Lear a perdu sa demeure dans cet incendie, mais elle l’a surtout démunie de ce qui comptait le plus pour elle : son mari, Alain-Philippe Malagnac, mort des suites de l’inhalation de gaz toxiques. Malheureusement, un de leurs amis, Didier Dieufis, était également chez eux et a péri dans les flammes.

Elle était face à quelque chose qui l’avait entièrement désarmée. Elle avait tout perdu. Et pendant qu’elle essayait de remonter la pente, voilà qu’appaissaient toutes ces rumeurs liant son mari avec la mafia ou encore les élucubrations de la presse à scandale pronant un suicide.

Il aurait fait un pacte de suicide avec le défunt romancier Roger Peyrefitte, décédé quelques semaines plus tôt à Paris.

La police, de son côté, a essayé de retrouver les coupables. Il y avait sûrement un indice si cet incendie était un acte criminel. Finalement, “les conclusions sont claires : l’acte de malveillance est écarté et l’imprudence ou la fausse manœuvre sont privilégiées.”

“Nous n’avons retrouvé aucun liquide inflammable qui pourrait expliquer le déclenchement de l’incendie. C’est la seule certitude”,

confie un gendarme.

AMANDA LEAR A DÛ VIVRE AVEC DEUX VALISES D’HÔTEL EN HÔTEL

Que fallait-il faire ? Où aller ? Sur qui compter ? Comment avancer malgré tout ? Toutes des questions qui donnaient à Amanda une impression d’avoir “une énorme épine dans le pied”, l’empêchant d’avancer.

Mais résolue à ne pas laisser la douleur la submerger, la célèbre animatrice a décidé de se jeter à fond dans le boulot, vivant avec deux valises d’hôtel en hôtel.

Cette épreuve a été dure. Plusieurs fois elle s’est effondrée. Plusieurs fois elle semblait être au sein de l’abîme, mais a finalement remonté la pente, aidée par le travail et quelques romances, enfin jusqu’à ce qu’elle ait décidé de renoncer définitivement à l’amour.

APRÈS LA MORT DE SON MARI, AMANDA LEAR A RENONCÉ À L’AMOUR

Après le décès d’Alain-Philippe Malagnac, Amanda Lear a, certes, fait de belles rencontres mais il semblerait que cette dernière n’est plus à la recherche de l’Amour avec un grand A. En fait, elle a tout simplement décidé de “fermer la boutique” et ainsi jouir pleinement de sa liberté et de la vie, seule.

“Ça ne m’intéresse plus ! Je suis très bien toute seule. On s’habille comme on veut, on mange ce qu’on veut, on regarde ce qu’on veut à la télé, on ne rend plus de comptes… J’ai été mariée pendant des années, ça va, j’ai donné. Mais quel bonheur d’être seule ! Une petite aventure, ça fait pas de mal, mais vivre ensemble, se laver les dents ensemble, se coucher ensemble quel enfer ! »,

a-t-elle déclaré durant une interview accordée au magazine “Nous Deux”.

AMANDA LEAR, EN PROIE À DES DIFFICULTÉS FINANCIÈRES, VIT AVEC SES CHATS DANS UN VILLAGE : « JE SUIS TOUTE SEULE »

Cela fait des années qu’Amanda vit seule, avec comme seuls compagnons ses chats, dans un petit village de Provence. Elle continue toutefois d’être un touche-à-tout car le ventre ne se remplit pas tout seul et que sa belle demeure a besoin d’être entretenue. Une “retraité active” comme elle se décrit volontiers.

Une situation qui semble visiblement lui plaire malgré tout. De toute façon, la solitude ne l’a jamais vraiment dérangée. On dirait presque que c’est une aubaine pour elle, lui permettant de se recentrer sur l’essentiel et se consacrer aux choses qui la passionnent, qui la font vivre.

« Je vis dans un petit village, je suis toute seule, je vis seule depuis des années. Ça ne me gêne pas du tout cette histoire de confinement, car j’adore être seule. Je peins toute la journée, je vis avec des chats, je fais un peu de cuisine »,

a-t-elle déclaré. Et d’ajouter :

« Je m’occupe, c’est fini, y a plus de fiancé, c’est fini tout ça, y a plus rien du tout. Voilà, je suis très heureuse d’être toute seule ! »,

a-t-elle clos le sujet.

“JE VEUX MOURIR ICI”

Amanda veut que sa maison près de Saint-Rémy-de-Provence soit sa dernière demeure. Ses ami.e.s ont beau lui dire de la vendre mais aucun discours n’arrive à la convaincre de quitter sa “vieille baraque”. Un refuge au milieu des fleurs, des arbres et des oliviers où elle peut laisser libre court à ses envies de peintre et avoir la paix.

D’ailleurs, elle continue de multiplier les casquettes pour entretenir cette demeure qui lui coûte les yeux de la tête. Mais peu importe car c’est là où elle se sent chez elle. Après tout, il n’y pas meilleur endroit qu’est celui de rester chez soi.

Elle confie :

« Tout mon pognon y passe, mes amis me disent que c’est trop grand, que je devrais vendre. Mais je veux mourir ici. Au pire, je la mettrai en viager. »

Décidément, se sentir chez soi n’est pas une simple question d’endroit. On se sent chez soi là où plus que n’importe où ailleurs, on a envie d’être.

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