Lorsque les médicaments ne fonctionnent plus, lorsque les traitements deviennent trop lourds et que la maladie prend le dessus, le patient est amené en soins palliatifs. Il est considéré en fin de vie et le but pour le personnel soignant est surtout de soulager la douleur. À la fois difficile pour le patient et pour les proches, la fin de vie est une étape bouleversante. Il semblerait que les rêves soient alors un refuge rassurant et qu’ils nous indiquent une mort imminente selon les recherches du Dr Christopher Kerr, relayées par CBS et CBN NEWS.
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En cas de maladie en phase terminale avancée et incurable, la personne passe dans une période de fin de vie. Difficile à accepter, cette situation est responsable de nombreux questionnements pour le malade et son entourage.
Soutenir une personne en fin de vie
Comment faire pour soutenir la personne et l’accompagner au mieux dans cette épreuve ? PasseportSanté nous livre quelques conseils sur la manière d’accompagner un proche en fin de vie :
- La communication : Face à ce processus naturel qu’est la mort, il est normal d’avoir des appréhensions que ce soit pour la personne malade et pour vous. La meilleure réaction ? En parler sincèrement et que chacun puisse partager ses craintes, sa tristesse, ses sentiments… Le malade est toujours en vie et vous aussi alors confiez-vous l’un à l’autre, parlez également de vos projets personnels et préservez le lien entre vous.
- L’attachement : Pour aider l’autre, il convient de lui montrer votre attachement, à quel point vous l’aimez. Pour ce faire, les embrassades, les câlins, les massages sont préconisés. En effet, n’hésitez pas à être tactile et à redonner du sens (et des sens) au corps de la personne malade.
- L’identité : En tant que proche et pour ne pas froisser l’autre, il arrive souvent que nous nous retenions de dire ce que nous pensons. Même si la personne malade peut faire face à des sautes d’humeur et à de l’irritabilité, n’oubliez pas de garder votre identité, de rester comme vous êtes et tel qu’il vous connaît. Au lieu de parler uniquement de la maladie et de vous enfermer dans une bulle de tristesse, essayez plutôt de partager votre quotidien et vos projets avec lui pour qu’il ne se sente pas exclu et faites-le participer (demandez-lui son avis, des conseils, des idées…).
- La vérité : Dans cette étape de la vie, la chose la plus importante est l’honnêteté. La personne malade mérite de connaître toute la vérité sur son état de santé, même s’il s’agit d’un mauvais diagnostic. Laissez à cette dernière la possibilité de vivre ses derniers instants en pleine conscience et avec dignité.
- Les choix : Quand la fin de vie est là, certains choix formels doivent être faits. Même s’il ne s’agit pas de choses dont nous souhaitons parler, il est important de connaître les dernières volontés de l’autre afin de pouvoir les honorer. Veillez à respecter les choix qu’il fera et à lui montrer que vous êtes simplement là pour l’accompagner et le soutenir.
Les rêves, un accompagnement vers la mort ?
Le Dr Christopher Kerr et ses collègues de l’Hospice Buffalo, un centre de soins palliatifs, se sont penchés sur le phénomène des rêves en fin de vie comme le rapportent CBS, CBN NEWS et le DailyMail.
Ils ont découvert que les patients en fin de vie et qui se rapprochent inéluctablement de la mort, ont tendance à rêver de leurs proches décédés. Ce rêve les réconforte, les rassure et leur permettrait d’avancer plus sereinement vers la mort. Il semblerait que ce genre de rêve, qui semble assez réaliste, soit même un indice de mort imminente.
Les chercheurs se sont penchés sur 14 000 cas en dix années et environ 8% des patients affirment avoir eu ce genre de rêve/vision. Ils ont enregistré les interviews des patients et certains déclarent avoir vu leurs parents, leurs oncles, leurs tantes ou encore leurs sœurs décédées. Bien loin d’être terrifiant, ce rêve leur aurait permis d’appréhender plus facilement la mort. À noter que plus cette dernière approche, plus les probabilités d’avoir ce type de vision augmentent.
L’un des patients, Gregg Liebler a, de nombreuses fois, rêvé de ses grands-parents, tous les deux décédés, car il était très proche d’eux. Il explique que cela l’a réconforté et trois semaines après ses confessions auprès du Dr Kerr, il est décédé.
Par ailleurs, comme le montre le témoignage de Paul, qui affirme que la personne de ses rêves voulait qu’il range des affaires pour elle, les rêves peuvent permettre d’aborder des problèmes non résolus. Concernant les enfants en fin de vie et n’ayant jamais eu de proches défunts, ils ont tendance à rêver de leurs animaux domestiques décédés.
Dr Kerr n’a aucune explication rationnelle quant à ce phénomène et explique que son seul but était d’étudier les rêves de fin de vie.