La consommation d’alcool dans l’espace public est très sévèrement punie. La gendarmerie a infligé pour 405 € d’amende à un groupe d’amis venus pique-niquer sur la plage à la Grande-Motte dans l’Hérault dimanche.
Pâques ou pas Pâques, la tolérance des forces de l’ordre a ses limites. C’est ce qu’a pu constater bien malgré lui un groupe d’amis venu pique-niquer dimanche sur la plage du Grand-Travers, près de Montpellier, et qui a écopé d’une amende salée de 405 euros, rapporte le Midi Libre ce lundi 5 avril.
La consommation d’alcool est strictement interdite sur la voie publique depuis un an, ce qui inclut les plages.
« Ça devient ridicule ! C’était notre dernier moment pour se retrouver avant de se confiner. Ce moment a été gâché », se désole Guillaume. « Ils sont arrivés à plusieurs avec leurs armes de poing. Il y a des enfants avec nous. Vous imaginez l’image pour eux », s’inquiète le père de famille.
Du côté de la préfecture de l’Hérault, le secrétaire général Thierry Laurent défend les forces de l’ordre en expliquant que l’objectif « n’est pas de faire peur, mais de rassurer » : « Ce n’est pas pour être agressif, mais pour être prêt à agir en cas de situation dangereuse. »
Intervention armée
En effet, l’homme raconte que les gendarmes sont intervenus l’arme au poing, devant les enfants, pour mettre fin à ce pique-nique et sanctionner les contrevenants à 3 amendes de 135 euros, soit un total de 405 euros.
Pour Guillaume, vraisemblablement choqué, il n’y a pas de doute, ce moment de retrouvaille a été gâché : « c’était notre dernier moment pour se retrouver avant de se confiner », évoque-t-il dans les colonnes du quotidien.
Les 17 gendarmes et policiers municipaux disposés en ligne sur la plage du Grand-Travers dimanche, aux côtés de Thierry Laurent, ont aussi averti les personnes présentes sur la plage de porter le masque, même lorsqu’elles sont seules sur leur serviette, loin des autres. « Nous ne les verbalisons pas aujourd’hui à ce sujet, sauf si les personnes refusent d’obtempérer », précise le commandant.
« On n’a rien contre le contrôle, mais c’est abusé, cette histoire de port du masque », s’est exclamé un couple venu profiter de la plage avec ses deux filles. « Pour se déplacer, nous comprenons qu’il faille le masque. Mais lorsque l’on est sur notre serviette, je ne vois pas l’utilité. »