Pour s’habiller, pour être embauchées ou encore pour sortir manger, les personnes de forte corpulence font souvent face à la discrimination. Qu’elle soit volontaire ou non, les regards peuvent être blessants et provoquer des complexes chez la personne qui les reçoit. Marie Southard Ospina témoigne de son expérience en tant que femme ronde à la plage dans un article pour Bustle.
Au vu des diktats de la société concernant la minceur et le poids idéal, les personnes rondes sont régulièrement pointées dudoigt. Bien qu’il existe effectivement des troubles de santé liés au surpoids et à l’obésité, les comportements négatifs non fondés sont légion. Ce phénomène illustre la grossophobie, une hostilité face aux personnes rondes basée sur l’idée selon laquelle ces personnes sont grosses par leur faute.
La grossophobie, son impact au quotidien
Commentaires acerbes, attitudes hostiles, regards culpabilisants, pitié… Nombreuses sont les réactions grossophobes de certaines personnes. Ce phénomène est vécu quasiment quotidiennement par les personnes en surpoids ou obèses et ce, dans tous les domaines de leur vie. En effet, Le Monde expliquait déjà en 2005 que les personnes rondes devaient faire face à des remarques négatives dans le milieu médical, à des régimes imposés (sans être demandés) ou encore à des refus de dons du sang tandis que dans le milieu professionnel, elles avaient moins de chances d’être embauchées et de bénéficier d’une promotion. Au quotidien, il est également plus difficiles pour elles de s’habiller, de prendre les transports en commun, d’avoir le droit à une assurance vie et pire encore, que leurs dernières volontés soient respectées. Viviane Gacquière, présidente de l’association Allegro Fortissimo, pour le soutien et l’aide aux personnes de forte corpulence, témoignait d’un ressenti de « climat anti-gros » en France et de l’impression que la lutte contre l’obésité s’était transformée en lutte contre les obèses.
Malheureusement, la grossophobie est toujours d’actualité et touche tout un chacun au vu de la démocratisation des réseaux sociaux. Les victimes de grossophobie sont toujours nombreuses, allant des célébrités (Laurent Ournac, Amel Bent, Vaimalama Chaves, Camille Cerf…) jusqu’au commun des mortels.
D’ailleurs, Marie Southard Ospina, une jeune femme raconte son expérience de femme ronde dans un article pour Bustle.
Le témoignage de Marie Southard Ospina
À l’approche des beaux jours et des sorties à la plage, de nombreuses femmes se mettent au régime. À l’inverse, Marie Southard Ospina a plutôt décidé de s’inspirer de la tendance selon laquelle chaque corps est un corps pour la plage et que tout le monde devrait se sentir assez bien dans sa peau pour se mettre en maillot de bain.
Ainsi, alors qu’elle était en vacances en Espagne, elle a décidé de mettre pour la première fois un maillot de bain deux pièces montrant ses formes, sa cellulite, ses vergetures et ses cicatrices. Accompagnée de son partenaire, elle a marché le long d’une plage bondée de touristes et elle a pu remarquer plusieurs sortes de réactions. Certaines étaient positives, les gens étaient neutres, ne fixaient pas leurs regards sur elle ou lui offraient de grands sourires, tandis que d’autres se sont avérées plus négatives.
Elle raconte l’un des comportements négatifs les plus marquants pour elle, celui d’un couple de jeunes gens qui s’est moqué d’elle. Le jeune homme l’a vue passer et a étouffé un rire avant de forcer sa petite-amie à la regarder également. Ils l’ont alors ouvertement méprisée.
Heureusement, son expérience n’a pas été uniquement négative car elle a pu remarquer que de nombreuses femmes rondes portaient le même genre de maillot de bain et affirme avec humour que tout ce temps, elle devait sûrement se rendre aux mauvaises plages !