Maria a été élevée en famille d’accueil et n’a jamais eu l’impression d’avoir une famille. Mais à 35 ans, sa mère biologique, Caitlyn, l’a contactée et lui a demandé à la rencontrer. Sa mère biologique a dit qu’elle était malade, et Maria s’est enfuie, en pensant le pire de cette femme. Mais elle l’a regretté à jamais après avoir découvert la vérité.
Maria a toujours été seule, aussi loin qu’elle se souvienne. Même lorsqu’elle vivait avec sa famille d’accueil, elle n’avait jamais ressenti ce lien familial dont les autres parlaient. À 18 ans, elle a quitté leur maison et a coupé tout contact.
À 35 ans, elle s’est installée dans son appartement de Wichita, au Kansas, et a décidé de mener une solide carrière dans le marketing au sein d’une entreprise prestigieuse. Sa vie sociale n’était pas des meilleures. Sara, sa collègue de travail, était la seule personne qu’elle considérait comme une amie.
De plus, il lui était difficile de s’attacher à des hommes. Sa thérapeute, le docteur Melissa Schroeder, lui a conseillé de sortir plus souvent et de rencontrer des gens. Mais à ce stade, Maria était enfin en paix avec elle-même. Elle n’avait pas besoin que quelque chose vienne ébranler sa confiance ou provoquer un drame dans sa vie.
Le docteur Schroeder pense que le manque d’associations de Maria est dû au fait qu’elle ait été abandonnée par sa mère, lorsqu’elle était bébé. Ses parents adoptifs lui ont dit qu’elle avait été laissée dans un panier sur le pas de leur porte. Cependant, ils ne l’ont accueillie que pour obtenir plus d’argent du gouvernement, et ils ne l’ont jamais adoptée, pas plus que les autres enfants qu’ils accueillaient.
“Je suis sûre que le mépris de ma famille d’accueil pour moi a aussi quelque chose à voir avec cela, docteur Schroeder”, a remarqué Maria avec sarcasme.
“Alors vous comprenez ce que je veux dire. Il ne sert à rien de venir en thérapie si vous ne voulez pas travailler pour aller mieux. Oui, vous avez accepté beaucoup de choses que vous ne pouvez pas changer, mais maintenant, il est temps de profiter de la vie. Vous êtes encore jeune”, poursuivi le docteur.
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“J’ai déjà 35 ans, et je n’ai qu’une seule amie, et c’est plutôt une connaissance. Vous pensez vraiment que je pourrais avoir un véritable attachement avec quelqu’un ?”, a demandé Maria avec scepticisme.
“Je pense que oui. Je veux dire, c’est mon opinion professionnelle. Mais que pensez-vous de ça… pourquoi n’adoptez-vous pas un chat ?”, a suggéré le docteur Schroeder.
Maria a ri. “Je ne veux pas être la folle des chats, docteur. Oh, regardez ! Notre temps est écoulé ! À plus tard !”, s’est-t-elle exclamée, en attrapant son sac à main.
“Il va falloir que vous m’écoutiez si vous voulez que votre vie change !”, a lancé le médecin en s’éloignant.
Maria a souri à elle-même, puis a quitté le bureau de sa thérapeute. Elle aimait bien lui parler, mais elle n’avat pas envie de reprendre ses suggestions de devoirs. “Je ne veux pas de chat. Un chien serait mieux, mais je n’ai pas le temps non plus” a-t-elle songé, en rentrant chez elle.
Puis son téléphone a sonné. “Allô ? C’est bien Maria Lewis ?”, a demandé une femme à l’autre bout du fil.
“Oui, c’est moi. Comment puis-je vous aider ?”, a répondu Maria.
“Bonjour, Maria. Ça va te paraître bizarre, mais je m’appelle Caitlyn. Je suis ta mère”, a révélé la femme.
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Maria s’est arrêtée net. “Quoi ?”, a-t-elle chuchoté.
“Oui, je sais que cela peut sembler aléatoire ; que j’appelle après toutes ces années. Mais je peux te rencontrer ? S’il vous plaît, retrouvons-nous au Riverside Café demain à 19 heures.” a supplié Caitlyn.
“Ok…” est la seule chose que Maria a pu répondre. Caitlyn la remercie joyeusement, et a raccroché. Cette nuit-là, Maria s’est tournée et se retournée dans son lit. Elle ne voulait pas rencontrer sa mère biologique, mais il y a tant de questions sans réponse.
Pourquoi maintenant ?
C’est ainsi qu’elle s’est retrouvé à une table d’angle du Riverside Café, un peu après 19 heures, le lendemain. Elle a vu une femme qui ressemblait remarquablement à la personne qu’elle regarde tous les jours dans le miroir. La femme âgée s’est levée et a souri avec hésitation.
“Bonjour”, a dit Maria en s’approchant et en tendant la main.
“Maria ! Oh là là ! Regardez-moi ça ! Tu es si belle ! Merci beaucoup d’être venue ! “s’est exclamée Caitlyn en lui serrant la main. Maria fronça les sourcils en remarquant la fragilité des mains de la femme. Mais elle ne devait pas avoir plus de 55 ans.
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Caitlyn a essayé de commencer par une petite conversation quand elles se sont assises, mais Maria n’a pas aimé ça. “Je vais t’arrêter là. Je suis seulement venue ici pour entendre ce que tu avais à dire. Allons droit au but”, a-t-elle dit à sa mère biologique.
“Ok, c’est juste. Je pense que je suis venue ici pour expliquer ma version des choses… J’avais juste 16 ans quand je t’ai eu. Je n’ai pas pu t’élever. Mes parents étaient horribles. Alors je t’ai laissé avec les Markson en pensant qu’ils étaient la meilleure famille du quartier”, a expliqué Caitlyn.
“Ils ne l’étaient pas. Je ne leur ai pas parlé depuis que j’ai eu 18 ans, et que j’ai déménagé. J’ai même changé mon nom de famille”, a répondu Maria.
“C’est malheureux. Je voulais le meilleur pour toi. As-tu une famille à toi maintenant ?”, a demandé Caitlyn.
“Que veux-tu de moi, Caitlyn ?”, a Maria esquivait sa question. Elle était en train de perdre son calme.
“Ok, ok. Je suis jeune, mais on m’a diagnostiqué un cancer. Ça a été dur”, a commencé la femme plus âgée.
“C’est terrible. Mais je ne peux rien y faire”, a déclaré Maria.
“Oh, je sais. Personne ne le peut, en fait. La plupart des médecins ne savent même pas ce qu’ils font, et les traitements sont si chers. C’est…”
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Maria a finalement perdu son sang-froid. Elle voyait où Caitlyn voulait en venir et a décidé de lui couper la parole. “Ok, m’dame. Je vois où vous voulez en venir. Je n’ai pas d’argent et je n’arrive pas à croire que vous soyez venue me demander de l’argent alors que m’avoir abandonnée”, a-t-elle hurlé à la femme plus âgée.
Elles étaient en public, mais Maria s’en fichait, et Caitlyn a essayé de l’arrêter. “Non, attends. Je veux dire…” a-t-elle marmonné. Mais Maria ne voulait pas écouter.
“Ne m’appelle plus JAMAIS !”, a-t-elle lancé à sa mère biologique, et avant de quitter le café, avec des larmes de frustration sur son visage.
Maria devait admettre qu’elle a commencé à espérer lorsque Caitlyn a appelé. L’espoir est le sentiment le plus dangereux au monde, a-t-elle pensé, en séchant ses larmes et en décidant de l’oublier à jamais.
Heureusement, Caitlyn l’a écoutée et n’a plus essayé de la contacter. Mais quelques mois après cette horrible rencontre, un avocat a appelé. Il a demandé à Maria de le rencontrer dans son bureau, où il a lu le testament de Caitlyn et lui a remis une lettre.
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La femme plus âgée lui a tout laissé dans sa succession, y compris deux maisons et un grand compte d’épargne. “Caitlyn est morte ?”, a demandé sous le choc. Elle ne pouvait pas se résoudre à appeler sa mère, mais elle n’a jamais voulu que cette femme meure.
“Oui, madame. Je connais un peu la situation grâce à ce que votre mère m’a dit, mais je vous suggère de lire la lettre qu’elle a laissée”, a insisté l’avocat.
Maria a ouvert la lettre, où Caitlyn expliquait qu’elle ne veut pas d’argent de sa part. “Mon cancer est en phase terminale. Il n’y a rien que quiconque puisse faire. Je voulais passer du temps avec toi avant de mourir. Ce n’était pas par culpabilité puisque je ne pourrais jamais me faire pardonner de t’avoir quittée”, a écrit la femme âgée.
“Mais j’espère que cette lettre et ma succession pourront expier un peu mes péchés. Je n’ai personne d’autre dans ma vie, et j’espère que ces maisons et cet argent pourront vous aider, vous et votre famille. Je suis heureuse d’avoir pu vous voir, même avec le malentendu.
“Pas un jour ne s’est écoulé sans que je pense à toi et que je me demande où tu étais. Mais j’étais trop lâche pour te trouver plus tôt. J’aurais aimé le faire. Peut-être que j’aurais pu mieux m’expliquer. Quoi qu’il en soit, tout ce que je veux, c’est que tu sois heureuse et chérie. Parce que je t’aimais. Je n’étais juste pas prête pour ça.”
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Maria a fini de lire la lettre, et cette fois, elle pleurait des larmes de tristesse pour Caitlyn. Elle ne pouvait plus la juger ou la haïr. Elle n’était qu’une enfant et un être humain aussi. Elle a demandé à l’avocat où Caitlyn était enterrée, et lui a rendu visite.
Agenouillée devant la tombe de Caitlyn, elle a pleuré davantage. “Je te pardonne, Caitlyn. Je veux dire… mère. Je suis désolée de ne pas avoir écouté. Je suis aussi une lâche. Je ne voulais pas espérer quelque chose que je n’ai jamais eu. Mais je te promets que je vais trouver l’amour et être heureuse”, a juré Maria.
Maria est donc retournée voir le docteur Schroeder et a promis de suivre ses instructions. Par la suite, elle s’est faite de nouveaux amis, a souri davantage et a finalement adopté un chat. Quelques années plus tard, elle a rencontré un homme merveilleux, et ne fut plus jamais seule.
Que pouvons-nous apprendre de cette histoire ?
Écoutez votre thérapeute. Si vous avez fait l’effort de consulter un médecin, allez jusqu’au bout en prenant ses conseils à cœur. Soyez ouvert à l’amour. Maria s’est fermée à tout le monde parce que son enfance n’a pas été brillante. Mais l’erreur commise avec sa mère lui a appris à s’ouvrir davantage.
Découvrez à présent l’histoire de cette femme qui s’est réveillée un peu plus tôt que d’habitude, et a découvert qu’elle avait dormi avec un inconnu.
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