Aux heures de pointe, sous l’averse, tout le monde tentait de se cacher dans le bus bondé. Parmi les passagers, un homme et une femme âgée ont pris les sièges réservés aux nécessiteux, et l’homme, distrait par son téléphone, a ignoré la demande de mon enfant de quatre ans de s’asseoir. L’indifférence ne se limitait pas à lui seul : les autres hommes faisaient semblant de dormir, et les femmes, fatiguées et mouillées par la pluie, se taisaient, accablées par les pensées des futures tâches ménagères.
Personne ne voulait semer le trouble en insistant sur l’importance d’élever des enfants plutôt que d’affronter des adultes. J’ai combattu l’envie de me disputer avec mon mari, préférant espérer qu’il prenne conscience de lui-même. Lorsque les privilégiés ignorent les plus vulnérables – les femmes enceintes, les jeunes enfants ou les personnes âgées dans le besoin – cela en dit long sur la société.
Au contraire, mon fils de vingt-sept ans incarne la compassion et la responsabilité que j’admire, toujours prêt à aider les autres dans les transports en commun. Ses actions donnent de l’espoir aux générations futures. Finalement, une jeune femme a offert sa place à mon enfant, démontrant que la compassion et la gentillesse existent toujours dans l’indifférence totale.