À Montrouge, un petit garçon de seulement 2 ans a perdu un doigt dans une crèche. Très en colère, les parents ont porté plainte. Explications.
Les enfants sont-ils en sécurité dans les crèches ? Dernièrement, après le scandale des Ehpad, c’est au tour des crèches de connaître leur lot d’incidents. En décembre dernier, des employés ont oublié un bébé à l’intérieur d’une crèche, tandis qu’une maman a retrouvé son enfant défiguré en fin de journée. Et désormais, nous apprenons qu’un enfant de deux ans a été gravement blessé à la main, dans une crèche à Montrouge. Mais que s’est-il passé ? Le drame s’est produit le 8 décembre 2023.
Le personnel de l’établissement ainsi que les enfants ont effectué un exercice d’évacuation incendie. Tout allait bien jusqu’à ce que le petit garçon glisse malencontreusement sa main gauche sous un chariot roulant servant à évacuer les bébés. Les pompiers ont mis une heure avant d’arriver sur place et libérer la main de l’enfant. “Le doigt est sectionné, nous ne l’avons jamais entendu hurler comme ça. Le Samu est en route”, raconte la directrice de la crèche au Parisien. Au téléphone avec les parents, elle leur explique qu’on voit les tendons de l’enfant.
Enfant blessé dans une crèche : il risque l’amputation
Le petit garçon est alors emmené à l’hôpital de Trousseau à Paris. Sur place, il subit une opération sous anesthésie générale pour tenter de sauver son doigt. Mais pour le moment, aucune certitude sur la guérison complète du petit garçon. Il pourrait perdre sa phalange. “Un jour, on m’a même annoncé qu’il fallait fixer une date pour l’amputation”, raconte sa maman Lucie au Parisien. Si sa vie n’est pas en danger, l’enfant pourrait bien devenir handicapé. De quoi révolter les parents. “On est en colère tout le temps. C’est insupportable. Cet accident n’aurait jamais dû avoir lieu dans cet endroit”, s’insurge la maman.
“Mon petit garçon pourra-t-il faire ce qu’il veut plus tard ? Faut-il le préparer ? Lui en parler ? Attendre avant d’en parler ?”. Les parents ont décidé de porter plainte contre X pour “blessure involontaire par personne morale”. Le groupe privé la Maison bleue, qui possède cette crèche a assuré que des “sanctions seraient prises”. “L’entière responsabilité du gestionnaire la Maison bleue est engagée dans l’achat du chariot”, a indiqué le groupe.