Pour Olivier et moi, la valeur principale de la vie était la famille. Et nous étions prêts à tout pour les enfants !
Nous avons économisé pour nous-mêmes, mais on a construit une immense maison dont on rêvait depuis qu’ils étaient jeunes. Nous avons trois enfants et, bien sûr, nous voulions également nous occuper de leur logement, mais acheter trois appartements est une question problématique. Mais comme on voulait toujours aider, on a proposé aux enfants de contracter des prêts. Nous les aidions si quelqu’un n’en avait pas assez pendant un certain mois, nous nous asseyions avec les enfants si les parents devaient travailler beaucoup. Mais tout ce que nous avons reçu en retour, ce sont des accusations selon lesquelles nous étions égoïstes et que nous ne prenions pas soin de nos enfants.
Les enfants nous accusent de n’avoir pensé qu’à nous toute notre vie : nous nous sommes construits une grande et belle maison, mais nous n’allions même pas penser à leur logement. De plus, récemment, mon mari et moi avons clairement réalisé que notre aînée et notre deuxième fille avaient les yeux rivés sur notre maison. Elles ont commencé à nous laisser entendre que la nature était là, qu’un jardin d’enfants et une école étaient à proximité. Et en général – pourquoi payer un prêt pendant tant d’années… Et seul notre plus jeune fils – s’est avéré moins égoïste. Lorsqu’il s’est marié, il a commencé à vivre avec sa femme dans un appartement loué. Le couple a décidé d’attendre avec les enfants jusqu’à ce que le problème de l’appartement soit résolu.
Aujourd’hui, ils économisent de l’argent pour acheter leur propre maison. Quand j’ai demandé à mes filles – que devrions-nous faire dans cette situation – elles nous ont proposé un appartement d’une pièce, en disant que dans la vieillesse, nous n’avons pas besoin de beaucoup de commodités – et que nous devrions leur donner une grande maison, car elles ont des enfants, et ils ont besoin de beaucoup d’espace, d’une cour, d’une balançoire. L’une des filles vit avec son mari dans un appartement loué et la seconde vit avec sa belle-famille. D’un côté, Olivier et moi, nous nous sentons coupables de ne pas pouvoir fournir d’appartements à nos filles, mais d’un autre côté, nous n’allons pas nous endetter et abandonner notre maison. De plus, elles ont des maris, et si elles sont maris, elles doivent fournir à leur famille un toit au-dessus de leur tête.