Quand André et moi, nous nous sommes mariés, sa frugalité semblait être une vertu. Nous avons planifié nos finances de manière à ce que son salaire nous permette d’économiser de l’argent pour de gros achats et que le mien couvre les dépenses quotidiennes. Cette stratégie nous a permis de meubler la maison, d’acheter des électroménagers et même une voiture.
Cependant, sa frugalité s’est finalement transformée en une pure avarice, qui a affecté non seulement notre vie sociale, mais aussi des décisions financières importantes, telles que l’éducation de notre fille et les besoins médicaux de ma mère. La prise de conscience de tout cela m’a incité à parler de divorce, auquel il a froidement déclaré que presque tout dans notre appartement avait été acheté avec son argent – et que je n’y avais aucun droit, à l’exception de la bibliothèque que j’avais apportée de la maison de ma mère.
Confuse, j’ai passé une nuit blanche à réfléchir à ma contribution et à mon manque de propriété sur notre maison. Au matin, la clarté et la détermination ont cédé la place au désespoir. J’ai crié après André, en soulignant la valeur de ma contribution aux dépenses de notre ménage au fil des années et en lui rappelant le partage légal des biens matrimoniaux. Notre confrontation a conduit à une conversation franche sur notre relation qui a abouti à un engagement mutuel à résoudre nos problèmes. Le geste d’André, qui a ramené à la maison des roses et un gâteau, symbolisait pour nous un nouveau départ : un avenir prometteur basé sur le respect et la compréhension mutuels.