Jeanne faisait la vaisselle quand on sonna à la porte. Elle s’essuya les mains et alla l’ouvrir. La belle-mère se tenait sur le seuil, des paquets à la main.
– Chère Jeanne, oh, tu es à la maison ? J’ai décidé de vous apporter des côtelettes de poisson. J’en ai eu des très savoureux aujourd’hui, tellement juteux et appétissants.
– Odile, je t’ai dit qu’on ne mange pas de côtelettes de poisson ! Pourquoi les as-tu amenés ?
– J’en avais préparé beaucoup, et pour ne pas gaspiller, j’ai décidé de vous l’apporter.
Jeanne se dirigea silencieusement vers la cuisine. La belle-mère faisait ça souvent. Parfois, elle apporte du poisson frit, parfois des côtelettes de poisson, parfois du poisson frais. Et combien de fois on lui a dit qu’elle et son mari n’aimaient pas ce genre de poisson ! Non ! Elle fait comme elle l’entend !
Et le fait est que le beau-père est un pêcheur passionné et va pêcher tous les week-ends. Attrape principalement des carassins, et maintenant la belle-mère ne sait plus quoi en faire. L’homme a dit un jour : – Et je ne peux plus regarder ces carassins, tout le temps que j’ai vécu avec mes parents, je devais les nettoyer et les manger… J’ai mangé à ma faim pour le reste de ma vie. Et maintenant, la belle-mère a trouvé un endroit pour mettre le poisson supplémentaire !
Elle viendra, elle ouvrira le réfrigérateur et dira : – Oh, qu’est-ce que tu as ? Du fromage ? J’en ramènerai un morceau à la maison. Et je prendrai les saucisses, tu cuisineras toi-même. J’ai partagé un poisson avec toi. Et récemment, elle a commencé à venir avec son amie. Elle entre et dit :
– Oh, nous n’étions pas loin, et nous avons décidé de passer chez toi pour boire du thé et se voir, mais il fait un peu froid. Et elle-même met la bouilloire, ouvre le frigo, prend ce qu’elle veut, et discute aussi avec son amie de ce qu’elles ont dans le frigo. Jeanne a compris comment s’en débarrasser. Samedi, à l’approche du déjeuner, Jeanne est venue chez sa belle-mère avec son amie.
La belle-mère a ouvert la porte. Jeanne dès le seuil du début : – Oh, mon ami et moi n’étions pas loin et nous avons décidé de te rendre visite. Nous avons apporté ici des sushis très savoureux ! La belle-mère grimaça : elle ne supportait pas les sushis. Jeanne entra dans la cuisine et, malgré le regard surpris de sa belle-mère, ouvrit le réfrigérateur, en sortit une casserole de soupe et la fit bouillir.
Il y avait aussi un pot de confiture dans le frigo et de la salade. Elle posa tout sur la table, en prit encore et les mit dans un sac. – J’en ramènerai un peu à la maison, on adore ce genre de salade, et tu peux en faire toi-même. La belle-mère a observé silencieusement et avec surprise ce qui se passait et était d’accord avec tout. Il était évident qu’elle n’aimait pas ça, elle ne voulait tout simplement pas se disputer avec sa belle-fille. Jeanne et son amie ont mangé, remercié et ont commencé à rentrer chez eux.
Déjà à la porte, Jeanne se tourna vers sa belle-mère et dit : – Nous viendrons souvent comme ça maintenant, d’accord, maman ? Nous vous rendrons visite et vous apporterons quelque chose de délicieux. Et elles sont parties… Un mois et demi se sont écoulés. La belle-mère appelle, parle comme si de rien n’était. Et avant d’apporter quelque chose, elle demande si elle en a besoin… Jeanne est très heureuse que sa belle-mère ait compris du premier coup et ait réagi normalement. Après tout, ce sont leurs parents et elle ne voulait vraiment pas avoir de mauvaises relations avec eux…