Il y a deux ans, lorsque mon fils Ivan a eu quatorze ans, nous avons affronté de front les bouleversements de l’adolescence. Bien qu’Ivan ait toujours été un élève honnête et n’ait eu aucun problème de comportement, ses actions ont soudainement changé. Un appel de l’école a révélé qu’il n’assistait pas aux cours avec ses amis, ce qui contrastait fortement avec son comportement habituel.
À la maison, malgré ma persuasion, Ivan a nié ma déception avec défi, faisant allusion à de nouvelles actions rebelles. Nos tentatives pour prendre contact n’ont fait qu’élargir l’écart ; les réponses d’Ivan devenaient de plus en plus froides, plus éloignées de la relation ouverte et chaleureuse que nous partagions autrefois.
Nos vies bien remplies, axées sur l’amélioration de notre niveau de vie, ont involontairement relégué les besoins émotionnels d’Ivan au second plan. Un soir, le retard inhabituel d’Ivan et son retour silencieux après le couvre-feu ont accru notre inquiétude.
La nouvelle qu’il se trouvait en compagnie de personnes âgées n’a fait qu’accroître notre inquiétude. Son avertissement sévère sur l’inadmissibilité de notre ingérence nous a amenés à nous demander ce qui l’avait amené dans un tel état.
L’incident suivant lors des cours de judo, au cours duquel Ivan s’en est pris à un de ses pairs, a signalé une perte de contrôle. Les conseils du coach d’aborder la situation avec compréhension plutôt qu’avec jugement nous ont conduit à une conversation familiale sincère.
C’est alors qu’Ivan a exprimé ses sentiments de dédain, soulignant que notre préoccupation pour le travail l’emportait sur son besoin de présence et de soutien parental. Après avoir admis notre erreur, mon mari et moi avons juré de donner la priorité au temps passé en famille et de répondre sincèrement aux besoins d’Ivan.
Même si nous étions sceptiques quant à nos promesses, notre engagement à améliorer notre relation a marqué un nouveau départ. Nous avons réalisé l’importance de ne pas laisser les ambitions matérielles éclipser la valeur des liens familiaux et avons été reconnaissants d’avoir l’opportunité de corriger notre cap avant qu’il ne soit trop tard.