Des automobilistes ont eu la surprise d’être verbalisés alors qu’ils roulaient sur la mauvaise voie. Pourtant, ces voies réservées ont été mises en place au abord de plusieurs grandes villes de France depuis le mois de septembre.
Elles font de plus en plus leur apparition aux entrées et sorties de grandes villes françaises. Que cela soit à Lyon, Strasbourg, Grenoble, Rennes ou Lille, les voies de covoiturage gagnent du terrain.
Lundi 20 novembre, ce sont les automobilistes de l’autoroute A1 près de Lille qui ont eu la surprise de constater leur existence. Ils étaient beaucoup à emprunter la voie réservée au covoiturage alors qu’ils roulaient en solo. En effet, comme partout en France où cette phase d’expérimentation a lieu, la voie de gauche est réservée aux automobilistes qui covoiturent, aux véhicules électriques, aux taxis, aux véhicules prioritaires ou de transport en commun.
Ces voies de covoiturage sont indiquées par un panneau carré avec un losange blanc sur fond bleu et sur un certain nombre de kilomètres. Par exemple, la voie réservée sur l’A1 s’étend sur treize kilomètres, renseignent nos confrères de TF1 info.
« Les gens n’ont pas encore tous saisi que c’est la zone de covoiturage »
Tous les automobilistes qui ont emprunté cette voie réservée près de Lille ont été verbalisés. « Les gens n’ont pas encore forcément tous saisi que c’est la zone de covoiturage, explique le major Rodolphe Ricouart, chef de la section motocycliste de la CRS autoroutière Nord-Pas-de-Calais, au micro de TF1. On essaie de faire cesser l’infraction et on fait un peu de pédagogie en expliquant qu’ils n’ont rien à faire dans cette voie ».
Pour l’instant, les voies de covoiturage sont encore en phase de test partout en France. Ainsi, nombreux sont ceux qui ne connaissent pas encore leur fonctionnement. « Globalement, ce n’est pas bien respecté, constate Jean-Charles Kohlhass, vice-président de la Métropole de Lyon auprès du site Reporterre. En l’absence de contrôle et de sanctions dissuasives, les gens empruntent la voie réservée au covoiturage même lorsqu’ils sont seuls dans leur voiture ».
« Je n’en ai pas entendu parler, donc pour le respecter c’est compliqué… », admet un automobiliste verbalisé par les CRS.
À Lille par exemple, les CRS ont verbalisé 25 véhicules en 30 minutes ce jour-là. Le montant de l’amende s’élève à 135 euros sans retrait de point. La phase de test est en place jusqu’en juillet 2024.